Si l’on vous mentionne que Honda a vu, au fil des deux dernières décennies, plusieurs de ses modèles être aux prises avec des problèmes de peinture, la chose ne risque pas de vous surprendre.
Nous avons tous déjà aperçu un véhicule de la marque avec une peinture dégradée, écaillée, absente en certains endroits, et ce, après quelques années d’usure seulement.
Plusieurs Civic des années 2000 et du début de la décennie 2010 présentent ce genre de problème. On aurait pu croire que les choses avaient été réglées, mais on semble encore loin de la coupe, comme le démontre une action collective qui vient d’être lancée aux États-Unis contre le constructeur.
Ça a beau se passer chez nos voisins du sud, nos modèles sont les mêmes. Il sera donc intéressant de suivre les choses de l’autre côté de la frontière. Les propriétaires de modèles voudront être au courant du dossier.
L’action collective
Le recours, intenté contre la division américaine de Honda, allègue que des peintures défectueuses ont été utilisées avec des véhicules Honda et Acura de l’année modèle 2013, mais aussi de millésimes plus récents.
La démarche a été déposée auprès du tribunal de district des États-Unis pour le district central de Californie. La plainte allègue que certaines peintures blanches sont si mauvaises que la surface finit inévitablement par s’écailler et se délaminer, et qu’il se forme des bulles à la surface.
Les quatre nuances de blanc qui ont été identifiées comme problématiques sont les suivantes :
- - White Diamond Pearl. (Blanc diamant nacré) (code de peinture NH-603P) : Acura MDX, Honda Odyssey
- - Taffeta White (Blanc taffetas) (NH-578) : Honda Odyssey, Honda Pilot
- - White Orchid Pearl (NH-788P) : Honda Fit, Honda HR-V
- - Bellanova White (NH-788P) : Honda Fit, Honda HR-V
Les plaignants se réservent le droit d’ajouter d’autres véhicules à la plainte s’ils présentent le même défaut de peinture et il rappelle que Honda a émis à de nombreuses reprises des avis d’entretien ou d’extensions de garantie concernant les peintures blanches mentionnées dans la plainte.
The Drive rappelle aussi que Honda avait dû composer avec un recours collectif similaire chez nous, au Canada. Il a été réglé en 2022 pour un montant de plus de 27 millions.
Il est mentionné dans le recours que les véhicules présentant les défectuosités de peinture viennent de partout aux États-Unis, ce qui signifie que le problème n’est pas relié à un climat particulier (sec, humide, etc.).
Selon le dossier, les véhicules ont été fabriqués dans l’usine Honda de Lincoln, en Alabama, et la peinture a été appliquée au moyen d’un système robotisé.
Le site The Drive mentionne en conclusion que les plaignants ont demandé un procès devant un jury et cherchent à obtenir une série de réparations, incluant, sans s’y limiter, une indemnisation pour les travaux de peinture, le remboursement des honoraires d’avocat et « la restitution, des dommages-intérêts compensatoires et des coûts pour la perte économique et les frais encourus ».
Honda n’a pas encore commenté l’action collective.
Contenu original de auto123.