Il se passe des choses inquiétantes dans le monde.
Au Canada: crise politique à la suite de la démission de la ministre Crystia Freeland.
En France, le président Macron a nommé un nouveau premier ministre la semaine dernière.
En Allemagne, un autre pays tellement important au sein du G7 et au sein de l'Europe, le gouvernement vient de tomber, on s'en va en élections.
Tout ça, au moment où Donald Trump s'apprête à prendre le pouvoir aux États-Unis.
Écoutez l'animateur Philippe Cantin discuter des mouvances de la géopolitique avec Ferry De Kerckhove, ancien diplomate et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.
«C'est inquiétant à l'échelle de la planète dans la mesure où il y a un malaise général et une tendance à l'autoritarisme. Mais il y a aussi la dimension des réseaux sociaux qui nous rend tous à moitié fous, à moins qu'on ne les suive pas», dit ce dernier.
«Il y a toutes les questions d'immigration, il y a les inquiétudes sur le Moyen-Orient. Même quand les nouvelles sont bonnes, on s'inquiète encore davantage. Vous avez l'Afrique dont on ne parle plus du tout parce qu'elle est en feu et en sang. Il y a une inquiétude à l'échelle de la planète. Alors, est-ce que c'est une question de virage à droite cyclique? Non, je crois que c'est beaucoup plus profond que ça, la victoire de Trump en étant un exemple.»
«Effectivement, en France, on constate cette espèce de grand écart entre gauche et droite, et d'ailleurs, on ne sait même plus si c'est la gauche et la droite. On se demande si ce sont des mini-combats à l'intérieur pour essayer de désarçonner évidemment un système politique qui a tenu le coup pendant des années. Et là, on sent qu'il y a aussi une espèce de rejet du passage obligé. Donc, il y a sur tous les plans une mise en question de la valeur démocratique de l'élection comme telle.»