De plus en plus d'arbitres quittent le hockey mineur en raison de la violence qu'ils subissent.
C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude menée par le pôle sports de HEC Montréal.
On y apprend que 85 % des arbitres ont déjà été victimes de violence verbale et 45 % ont subi des menaces ou des actes de violence physique.
Écoutez le directeur et fondateur du Pôle sports de HEC, Eric Brunelle, et le directeur général de Hockey Québec, Stéphane Auger, discuter de la situation au micro de Philippe Cantin.
Selon Eric Brunelle, il faut s'attaquer à la culture de la violence qui est omniprésente dans plusieurs milieux sportifs.
«Les arbitres, souvent, c'est les négligés du sport, on les met au deuxième rang. Mais, s'il n'y a pas d'arbitres, il y a plein de conséquences. On a vu, par exemple, dans les dernières années, des tournois annulés, des championnats annulés. [...] Et une des principales raisons, c'est pas la seule, mais une des principales raisons, c'est en lien avec la violence que vivent les arbitres en faisant leur métier. Les données qu'on a, c'est désastreux [...] Il n'y a aucun environnement de travail dans lequel on accepterait de se faire crier toute sorte de noms, de se faire menacer. [...] Pourtant, au hockey, on dirait qu'on l'accepte. Ça fait comme partie de la culture, une forme de culture du dénigrement. C'est quasiment cool de huer des arbitres.»
Stéphane Auger rappelle quant à lui que ce phénomène est malheureusement loin d'être nouveau dans le milieu sportif.