À 48 heures du premier match du calendrier régulier de la saison 2024-2025 des Canadiens de Montréal, l'entraîneur Martin St-Louis s'entretient avec l'animateur Mario Langlois.
Écoutez l'entraîneur du Tricolore au micro de Mario Langlois, aux Amateurs de sports.
Qu'est-ce qu'un bon entraînement?
«Pourquoi fait-on cette pratique? Sur quoi on travaille? Moi, je ne veux pas juste arriver puis travailler fort. Ça fait partie d'une pratique, mais il faut qu'on ait des intentions comme équipe de travailler sur des choses. Ça part avec la direction des coachs. Qu'est-ce qui fait qu'on essaie toujours d'avoir un sujet de pratique, sur lequel on travaille? Comme ça, les gars sont beaucoup plus engagés. Puis je sens qu'on coche une case.»
La perte de Patrik Laine
«C'est sûr, c'est une période émotionnelle de perdre Laine comme ça. Après tout ce qu'il est passé au travers. Je sentais qu'il commençait à être une bonne place. Mais l'année continue. Il ne faut pas que te arrives la prochaine journée - surtout comme entraîneur - et d'être tout découragé. Tu ne peux pas montrer ça. Je n'étais pas découragé, mais c'était un moment émotionnel pareil.
«Tu arrives à la prochaine journée, il faut que tu amènes une image, que la ligue continue. Let's go! Et puis, on est corrects. Il n'y a pas de panique. Puis, je me sens vraiment qu'on est comme ça. C'est sûr que c'est dommage de perdre un joueur de sa stature, surtout avec ce qu'il commençait à nous montrer. Mais il va revenir et on va continuer jusqu'à temps qu'il revienne. On n'est pas traumatisés. C'est sûr, il y a un moment d'émotion, mais on n'est pas traumatisés. Je te dirais qu'on a confiance de pouvoir passer à travers.»
L'avantage numérique
«L'avantage numérique, c'est leur donner une base puis laisser tes joueurs étoiles utiliser les principes qu'on parle tout le temps. Tu vas avoir des jeux qui vont se ressembler, mais c'est rare qu'ils soient vraiment tous pareils. C'est de continuer à les aider à se lire l'un et l'autre.»
«Sur les bons «powerplay», il va toujours avoir un gars autour du net. Puis, tu vas avoir un défenseur en haut. Puis, tu vas avoir du mouvement. Mais tu sais quand, quand tu bouges, mais il faut que tu bouges avec des intentions, On te fait pas juste bouger pour bouger. Il faut lire la lecture de jeu entre un et l'autre.»
Le sentiment d'urgence
«Le sentiment d'urgence est toujours créé avec un deadline. Le deadline, c'est la fin d'un match. Le deadline, c'est l'horloge. Il y a toujours plus d'urgence de ce côté-là à cause de l'horloge. En avantage numérique en milieu de match, tu n'as pas cette urgence-là. Ça ne veut pas dire que tu ne veux pas jouer avec de l'urgence, mais c'est plus calculé, tu sais.»
Lane Hutson
«Il va falloir qu'il apprenne, mais c'est un joueur très talentueux. Comme entraîneur, il faut que tu le coaches de la bonne manière. Il faut que tu fasses attention. Il faut qu'il ait le standard de comment on joue défensivement, mais il faut que tu lui donnes un petit peu de liberté offensive. Il faut qu'il sache que les décisions qu'il prend, ses décisions prennent soin de l'équipe, pas juste de lui.»
Le premier match de la saison
«C'est un nouveau départ. Tout le monde part à zéro. Puis, c'est une course jusqu'à la fin. Et on veut tous bien commencer. Et un premier match comme ça, à la maison, avec une telle rivalité, c'est beaucoup d'émotions. C'est de gérer nos émotions et oublier tout ce qu'on a à faire.
«Il faut vraiment rester concentrés sur le processus. Qu'est-ce qui va nous aider à gagner? Les actions qu'on prend sur la glace, ça ne garantit pas une victoire, mais si on reste sur ces actions-là, ça va monter le pourcentage pour nous autres pour bien faire.»
Source: Martin St-Louis/Cogeco Média
Les jeunes vedettes dans les marchés comme Montréal
«Ils sont considérés vedettes par les médias ou le public. Mais dans la chambre, ici, avec nous autres, ils ne sont pas considérés vedettes. Et nos joueurs, ils le savent. Ils le savent où ils sont vraiment. Des fois, il faut que tu les ramènes à terre, c'est sûr.
«Moi, je parle tout le temps de la vérité. Je leur donne ma vérité. Ce n'est pas nécessairement la vérité, mais c'est ma vérité. Puis, je pense que ma vérité, ça les aide à ne pas se laisser emporter.»
Martin St-Louis parle aussi de la difficulté d'annoncer à des joueurs qu'ils sont retranchés et au plaisir de dire à d'autres qu'ils demeurent avec l'équipe.
Et que peut-on lui souhaiter?
«Si on continue à progresser de la manière que l'on progresse, on va être dans une bonne place.»
Source: Martin St-Louis et Mario Langlois/Cogeco Média