Le personnel de la santé de l’Hôpital Ste-Croix de Drummondville lance un nouveau cri à l’aide pour la construction d’un nouvel hôpital. Plus de 80 personnes ont manifesté devant l’établissement, qui tombe en ruine, lundi matin.
Les employés de l’hôpital s’organisent depuis plusieurs années au sein d’une structure désuète, avec des équipements brisés et des infiltrations d’eau continues. Un code d’urgence a même été créé pour signaler un dégât d’eau, car cela fait désormais partie de la routine de l’hôpital.
Après les ascenseurs qui sont tombés en panne il y a quelques semaines, ce sont les équipements de stérilisation qui ont cessé de fonctionner ce matin, restreignant ainsi les opérations pour la journée. Selon Nancy Durand, médecin au GMF de Drummondville et cheffe de la table médicale territoriale, les bris fréquents deviennent dangereux pour les patients : « À chaque quart de travail, on a peur de ce qui va arriver. On a surtout peur d’avoir un mort sur la conscience éventuellement. »
La construction d’un bâtiment modulaire pour l’urgence, proposée en avril dernier par le gouvernement, n’a toujours pas débuté. La rénovation de l’hôpital est tout simplement impossible et la construction d’une nouvelle infrastructure pourrait durer entre 10 et 15 ans. Avec la population qui ne cesse d’augmenter à Drummondville, la structure de l’Hôpital Ste-Croix n’est tout simplement plus adéquate, selon le Dr Jean-Martin Turgeon : « Drummondville vient tout juste d’être nommée une métropole, mais on n’a pas un hôpital d’une métropole. On ne peut pas l’améliorer, la structure est à bout et brise constamment. »
Le projet d’un nouvel hôpital n’est toujours pas inscrit au Plan québécois des infrastructures pour l’année 2025. Du côté de l’équipe de l’hôpital, on estime que le message lancé lundi matin contribuera à faire avancer les choses.