Un dossier d’enquête publié dans La Presse mardi matin indique qu'environ 70% des références offertes par la plateforme en ligne Clic Santé le sont vers le privé.
On y apprend aussi que c’est que plus de la moitié des rendez-vous disponibles qui sont payants. L'entreprise conceptrice, Trimoz Technologies, a reçu plus de 200 contrats de gré à gré depuis 2019, totalisant 77 millions de dollars.
Est-ce que Québec finance indirectement le secteur privé?
Écoutez l'animateur Philippe Cantin en discuter avec Stéphane Lajoie, PDG de Trimoz Technologies, l'entreprise conceptrice de Clic Santé.
Le président de Trimoz est-il d'accord avec la conclusion de La Presse que l'entreprise dirige trop de gens vers le secteur privé?
«Je suis complètement en désaccord, mais l'important, c'est surtout de se fier à la réalité, c'est-à-dire les chiffres. Les chiffres qu'on a sur Clic Santé, c'est que 92 % des rendez-vous qui sont offerts sur la plateforme sont des rendez-vous assurés par la Régie de l'assurance maladie du Québec. Donc, c'est des rendez-vous sans frais. Quand on parle de rendez-vous avec frais sur la plateforme de Clic Santé, on parle d'environ 8 % des rendez-vous.»
Pourtant, le gouvernement a annoncé prendre ses distances de la plateforme. Comment la compagnie réagit à cela?
«Depuis 15 ans, on est un partenaire, un premier partenaire du ministère de la Santé. Et évidemment, on souhaite le rester. Clic Santé, c'est de loin la plateforme la plus utilisée au Québec. C'est la plateforme préférée des Québécois pour accéder aux professionnels de la santé. Parce qu'elle est utile et elle est efficace.»
«On va régler la problématique de la confusion. Savez-vous quoi? On va afficher dans les prochains jours sur Clic Santé la volumétrie de rendez-vous qui sont distribués avec frais et sans frais. Comme ça, il n'y aura plus de confusion qui sera possible.»