La Cour suprême des États-Unis a révoqué en 2022 le droit constitutionnel à l'avortement, ce qui représente un recul de 50 ans.
La Québécoise Léa Clermont-Dion a réalisé La peur au ventre, un documentaire dont la version courte (52 minutes) sera diffusée, lundi soir, sur Télé-Québec (20h).
Le documentaire explore les répercussions de cette décision aux États-Unis et au Canada, notamment l'influence sur les mouvements antiavortement. Le documentaire examine la possibilité d'une législation similaire au Canada, la mobilisation des groupes antiavortement, et les projets de loi privés déposés au Parlement canadien. Une version longue sera présentée les 15 et 16 novembre au festival Cinémania.
Écoutez Léa Clermont-Dion expliquer la genèse de son projet en compagnie de Catherine Beauchamp et de Philippe Cantin.
«Comment est-ce que ça peut nous influencer au Canada? Peut-être pas juridiquement, mais dans la montée des groupes antiavortement. Et c'est ce que j'ai essayé de voir en fait, d'aller sur le terrain au Canada, au Québec. Puis au début, je me disais sincèrement, peut-être que j'entame une quête et puis qu'il n'y en aura pas, de film. Mais si vous saviez...
«Ça a été le film le plus facile à faire dans le sens où tout venait à moi. Les mouvements, ils s'internationalisent. C'est ça que j'ai découvert. Je suis allée à Washington, je suis allée à la Pro-Life March, à Washington, avec Véronique Pronovost, qui est chercheuse à la chaire Raoul Dandurand. J'y étais avec George Buscemi, qui est un leader antiavortement du groupe Campagne Québec-Vie. Il était à Washington parce qu'il voulait organiser aussi un événement au Québec. Et ce sont des luttes qui s'internationalisent. Alors oui, ça a une influence ici, chez nous, dans les discours, dans la mobilisation.»
Le documentaire de Léa Clermont-Dion s'attarde plus à la question sociale qu'à la question juridique, mais elle note qu'environ 40 % «des membres du Parti conservateur sont antiavortement.»