On a appris samedi matin qu’Israël avait éliminé le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah en lançant des tonnes de bombes dans le voisinage de l’immeuble où il se cachait.
Quel sera l’impact de cette frappe sur la suite du conflit au Moyen-Orient?
Philippe Cantin a posé la question à Thomas Juneau, professeur agrégé à l'École supérieure d’affaires publiques et internationales de l'Université d’Ottawa.
Le professeur rappelle que depuis deux semaines, une série de frappes ont tué de nombreuses têtes dirigeantes du Hezbollah.
«En plus de ça, il y a le fameux la fameuse opération des pagettes d'il y a maintenant trois semaines qui a vraiment déstabilisé le groupe. Au niveau physique, il y a eu des centaines de combattants blessés, mais aussi au niveau psychologique. Ça a dû faire très mal au groupe. Alors si on combine tout ça, le Hezbollah n'est pas éliminé. Le Hezbollah n'est pas vaincu. Il y a des gens qui sont un peu trop euphoriques dans leurs relations. C'est un groupe qui est très fort, qui est très résilient, mais il est affaibli et, temporairement, il est déstabilisé. Alors on peut juste imaginer que ces chaînes de commandement, ces processus de prise de décision au moment où on se parle, doivent être sérieusement paralysés ou affaiblis.»